POUR UNE MUSIQUE IDIOTE

La musique idiote, c’est la musique que le poète idiot est en mesure de composer et ce, parce qu’ayant fait l’expérience de l’idiotie, il a su prendre la mesure de son âme et ainsi se faire celui par qui le monde pourra retrouver son âme.
La musique idiote, ça n’est jamais que la musique dont sont pleines les œuvres ayant été composées à l’aide toutes les équations de l’idiotie, équations ayant pour point commun d’avoir toutes été mises au point par le poète idiot.
La musique idiote, c’est donc la musique propre aux œuvres régies par la logique de l’idiotie.

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COMMENT REPRÉSENTER L’ÂME D’UNE TABLE ?
- On peut ainsi représenter les âmes de tous les objets du monde.
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POURQUOI VOULOIR REPRÉSENTER L’ÂME D’UNE TABLE ?

Nous sommes dans une société du concept. Nous croyons pouvoir tout résoudre à l’aide de concepts mais en fait ce sont les concepts qui nous manipulent.
L’artiste c’est donc celui qui peut mettre fin à cette manipulation et ce en représentant le concept du concept c’est-à-dire l’âme de l’objet.

(concept) / (concept du concept)             =>       l’âme de l’objet  

Comment parvenir à représenter l’âme de l’objet sinon en passant par le miroir qui seul peut nous permettre de penser le concept et le concept du concept.
Si nous cherchons à représenter le mot table, ça n’est donc jamais que pour libérer la table de son âme et ainsi faire exister le mot table.

Ame              =>       (corps/langue)x(langue/corps)                =>      1

L’âme de la table, lorsqu’elle apparait, fait apparaître l’objet table.
Travail du poète : redonner une âme aux choses.
On croit que l’âme c’est le concept alors que le concept n’est jamais qu’une infime partie de l’âme.


COMMENT PARVENIR À REPRÉSENTER L’ÂME DE L’OJET X ?

Il est nécessaire pour représenter l’âme de l’objet X de représenter les 3 sous-âmes de l’objet X.
Chaque maladie (corps/langue)/(langue/corps) rend possible une âme.

La psychose (+,=)     =>       une âme psychotique
La névrose (=)          =>       une âme névrotique
La perversion (+)     =>       une âme perverse

Il faut donc que l’objet devienne malade pour parvenir à le représenter.
Et l’objet ne peut devenir malade que parce que l’homme qui cherche à le représenter devient lui-même malade. 

L’âme psychotique                                                                        L’âme psychotique
d’un objet X                                 rendue possible par                  d’un poète

L’âme névrotique                                                                          L’âme névrotique
d’un objet X                                 rendue possible par                  d’un poète

L’âme perverse                                                                              L’âme perverse
d’un objet X                                 rendue possible par                  d’un poète



COMMENT LE POÈTE PARVIENT-IL À SE DOTER DUNE ÂME ?

Il faut devenir malade pour devenir un homme.
L’idiot, c’est en ce sens celui qui a été libéré de lui-même par l’épreuve des trois maladies mentales.
C’est parce qu’il a consenti à devenir névrosé, pervers et psychotique qu’il est parvenu à devenir un homme.
C’est qu’en devenant malade, il est parvenu à passer de l’autre côté du miroir et c’est ainsi qu’il a eu la révélation de son autre autrement dit de lui-même.

moi + autre => moi véritable

Ce cheminement humain, le poète va le faire parcourir aux objets pour faire que les objets accèdent eux-aussi à leur âme et qu’ainsi le monde puisse se faire monde.
Seul le poète, parce qu’il est le seul à pouvoir se doter d’une âme, peut donner une âme aux choses du monde et donc faire que le monde se fasse monde.
Seul le poète peut en effet doter l’objet d’un corps et d’une langue puisqu’il est le seul à être en mesure de penser son corps dans sa langue et sa langue dans son corps.



POURQUOI LA FORMULE GÉNÉRALE DE LIDIOTIE PEUT-ELLE ÊTRE LUE COMME UNE CAVERNE DE PLATON À LA LUMIÈRE DE L’IDIOTIE ?


La formule générale de l’idiotie vaut pour le poète puis par le poète pour tous les hommes et enfin par tous les hommes pour tous les objets du monde c’est-à-dire pour le monde lui-même.
C’est parce que le poète pense qu’il est possible et même nécessaire d’entrer dans le miroir pour se saisir du concept de concept c’est-à-dire du concept qui est à l’origine du concept que le monde peut être doté d’une âme.

Le concept du concept, ça n’est jamais qu’un concept à la lumière de l’idiotie c’est-à-dire dans une caverne de Platon où l’on cherche non pas l’idée du Bien, du Vrai et du Beau mais l’idée du Laid, du Faux et du Mal c’est-à-dire où l’on cherche à voir les choses à la lumière de l’idée de l’idiot.
-    C’est donc bien qu’il faut chercher à s’enfoncer à l’intérieur du miroir pour se saisir de l’image du concept puisque cette image est bien plus qu’une image : c’est que c’est le concept lui-même qui est l’image de cette image et cela c’est l’idiotie qui nous permet de le comprendre.
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