L’art idiot ou comment dépasser l’art post-moderne

Faire la chose la plus idiote possible c’est-à-dire passer de l’autre côté du miroir, s’y enfoncer pour se saisir de l’image qui s’y reflète  et ainsi substantiver cette image.

Nous ne recherchons plus le concept mais l’image du concept c’est-à-dire l’idée qui nous permet de penser l’image du concept c’est-à-dire l’idée qui se trouve à l’intérieur du miroir, miroir rendu possible par la dichotomie corps/langue.


Qu’est-ce que l’art idiot ?


N° 1, le mur de la névrose

Les signes = sont posés sur des pupitres.
En fait c’est le spectateur qui doit les poser sur les pupitres après les avoir pris dans une caisse sur laquelle est dessinée un chiffon (névrose => effacer le mur).
Le corps est symbolisé par des chaises tournées vers l’extérieur, la langue est symbolisée par des chaises tournées vers l’intérieur.
(Les pupitres sont tournés vers l’extérieur quand les chaises sont tournées vers l’intérieur et vers l’intérieur quand les chaises sont tournées vers l’extérieur.)
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N°2, le mur de la psychose

Les signes + et = sont posés sur des pupitres (pupitres tournés vers l’intérieur quand les chaises sont tournées vers l’extérieur et vers l’extérieur quand les chaises sont tournées vers l’intérieur).
C’est le spectateur qui doit les poser sur les pupitres après les avoir pris dans une caisse sur laquelle est dessinée un marteau (le psychotique cherche à casser le mur.)
Le corps est symbolisé par des chaises tournées vers l’extérieur.
La langue est symbolisée par des chaises tournées vers l’intérieur.


N°3, le mur de la perversion

Les signes + sont posés sur des pupitres (pupitres tournés vers l’intérieur quand les chaises sont tournées vers l’extérieur et vers l’extérieur quand les chaises sont tournées vers l’intérieur.)
C’est le spectateur qui doit les poser sur les pupitres après les avoir pris dans une caisse sur laquelle est dessinée une échelle (le pervers cherche à escalader le mur.)​​​​​​​
Psychose, perversion et névrose du corps ?

3 x 5 pupitres + 3 x 5 chaises.
Le corps : les chaises sont tournées vers l’extérieur (les pupitres sont tournés vers l’intérieur.)
(Ici : pas de caisse : les signes sont déjà posés.)

Psychose, perversion et névrose de la langue ?

3 x 5 pupitres + 3 x 5 chaises.
La langue : les chaises sont tournées vers l’intérieur (les pupitres sont tournés
vers l’extérieur.)
(Ici il n’y a pas de caisse : les signes sont déjà posés.)

Folie ou normalité ?

6 x 5 pupitres + 6 x 5 chaises.
Le corps : les chaises sont tournées vers l’extérieur (les pupitres sont tournés vers l’intérieur).
La langue : les chaises sont tournées vers l’intérieur (les pupitres sont tournés vers l’extérieur).
(Ici il n’y a pas de caisse : les signes sont déjà posés.)


La formule générale de l’idiotie

Équation du corps​​​​​​​

Il y a ici trois caisses : la caisse du chiffon (névrose : des signes =), la caisse du marteau (psychose : des signes + et un =) et la caisse de l’échelle (des signes + : la perversion).

Équation de la langue
Il y a les trois mêmes caisses.​​​​​​​

Cette formule nous permet bien de dessiner tous les cas de figure que peuvent prendre les maladies corps/langue à partir de l’expérience de l’idiotie.


Les 9 cas de figure pouvant être calculés à partir de la formule générale de l’idiotie

            Seuls les cas n° 1, n°2 et n°3 sont vrais c’est-à-dire correspondent à une réalité.
            Nous qualifierons donc les autres cas de faux.
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