La grammaire de logique idiote n°1, c’est la grammaire qui a été mise au point par le poète idiot en vue de permettre à tous ceux qui le désireraient, de faire de l’art idiot, c’est-à-dire de construire des œuvres plastiques à l’aide des équations de l’idiotie définies au sein de la logique idiote n°1.

La grammaire de logique idiote n°2, c’est la grammaire qui a été mise au point par le poète idiot en vue de permettre à tous ceux qui le désireraient, de jouer de la musique idiote c’est-à-dire de produire la musique propre aux œuvres plastiques construites à l’aide des équations de l’idiotie définies au sein de la logique idiote n°2.


Donner à voir la forme de figuration.
L’image de peut figurer sa propre forme de figuration.
L’image ici tend à montrer sa forme de figuration.
Réaliser cet impossible.
Il est impossible de faire quelque chose d’idiot.
On ne peut que tendre vers (asymptote).
Si c’était vraiment idiot, cela n’existerait pas. Ou alors le monde s’annulerait.
Ce qui se reflète dans le langage, celui-ci ne peut le représenter. Voire mon équation en verre posée sur un miroir.
Le langage : un miroir.
Représenter cette impossible équation.
Mon équation circulaire : elle donne à voir l’impensable.
Il est impossible de dire ce qui ne peut être pensé.
Tenter de représenter la forme logique de la figuration.


Une vision de monde fausse basée sur une idée fausse de la culture.
Pas en relation avec l’être, avec l’existence, avec la vie.


Un discours qui fonctionne dans un espace social restreint et incapable de penser cet espace.
Pas une réflexion sur l’être.
Se déplace à l’intérieur de l’être sans être capable de le penser, cet espace.
Parce qu’ils n’ont pas pris le risque d’en sortir.
Pour rejoindre la vie comme dit Artaud dans Le théâtre et son double, il faut passer de l’autre côté du miroir.
Briser le miroir pour s’emparer du Vrai, ce Vrai de l’être qui est dans la direction du Faux, du Mauvais et du Laid.
Idée occidentale du Beau vers le Bien (caverne de Platon).
Le poète idiot : celui qui renoue avec l’être.
Pour cela, il crée une logique impossible (les équations de l’idiotie) qui lui permet de s’enfoncer à l’intérieur du miroir.
Les équations de l’idiotie : équations qui nous mettent en rapport avec l’être.
Les œuvres ne sont plus en rapport avec les forces vives de l’existence.
Avec la flamme de la vie parce qu’il n’y a pas de pensée de l’être véritable.
Artaud le dit : il faut briser le langage pour toucher la vie.


Le Problème de Wittgenstein.
L’entretien infini de Maurice Blanchot.

Flaubert : l’énigme du langage.
Le problème dégagé par Flaubert est la question de l’Autre de la parole.
L’autre du langage.
Il se retourne vers son autre -> un autre langage.
Le problème de Wittgenstein.
Chaque langage a une structure au sujet de laquelle, dans ce langage, on ne peut rien dire, mais qu’il doit y avoir un autre langage traitant de la structure du premier et possédant une nouvelle structure dont on ne peut parler que dans un troisième langage et ainsi de suite.
« Le mot de trop ».
Il doit y avoir un mot en trop.
Ce mot de trop constituerait l’invisible partenaire.
Métalangage
Il n’existe pas de langage permettant de parler du langage -> ce langage devrait avoir une autre structure ->il devrait donc être illogique -> cela est impossible
L’idiotphysqiue : une impossible science du langage.
Livrer des équations de logique d’un autre langage comme si celui-ci pouvait exister.
Or il n’existe pas. On ne fait jamais que tendre vers cela.
Montrer ce qui ne peut être montrer.
Et dire ainsi ce qui ne peut être dit.
Il est impossible de parler de la structure du langage -> cela reviendrait à faire quelque chose d’idiot.
➔ c’est ce que je tente de faire
Ligne de clivage entre dire et montrer.
            0                      /                      0
    corps (montrer)                   langue (dire)
Ma sculpture L’espace de l’idiotie : montrer ce qui ne peut être dit. Ce qui peut être seulement montré.
La logique -> miroir du monde
Ce qui se montre : c’est le Mystique -> c’est tout ce qui est sous le signe de l’idiot.

À PROPOS DE LA PARTITION DE MUSIQUE IDIOTE N°2​​​​​​​
Qu’est-ce qu’une table ?
Objet table : T
dans le corps est représenté la langue de la table.
dans la langue est représenté le corps de la table
On arrive ainsi à représenter l’âme de l’objet table c’est-à-dire le mot table.
                        0         /          0                     ->                    âme table
On peut ainsi représenter tous les mots de la langue.
On arrive à représenter l’idée de l’idée de table c’est-à-dire ce qui est véritablement l’âme d’une table (=le mot table).
Dans notre société. On croit pouvoir tout résoudre à l’aide de concept. En fait ce sont les concepts qui nous manipulent.
L’artiste est donc celui qui peut mettre fin à cette manipulation et ce, en pensant c’est-à-dire en représentant le concept du concept.
                        concept          /          concept du concept              ->        l’âme de l’objet
Comment parvenir à représenter l’âme de l’objet sinon en passant par le miroir qui nous permet de penser le concept et le concept du concept.
➔ représenter avec des tables l’âme de l’objet table.
    Comment représenter l’âme d’une table ?
Pourquoi chercher à représenter le mot table ?
Justement pour faire exister l’objet table. Pour libérer la table de son âme et ainsi faire exister l’objet table.
                        âme     ->        (corps/langue) x (langue/corps)   ->        1
1 = l’objet
Le mot table c’est-à-dire l’âme de la table tend vers l’objet table.
Travail du poète : redonner une âme aux choses.

Dans notre société les choses n’ont plus d’âme.
On croit que l’âme c’est le concept alors que le concept n’est jamais qu’une infime partie de l’âme.​​​​​​​
Représenter l’âme de l’objet X.
Représenter ainsi l’âme du monde.
Le point entre les chaises est là pour indiquer le pupitre [(+), (+=), (=)]
Il est nécessaire pour parvenir à représenter l’âme de la table de représenter ce qu’on pourrait appeler les 3 sous-âmes de la table.
Chaque maladie (corps/langue)/(langue/corps) rend possible une âme.
La psychose : une âme psychotique.
La névrose : une âme névrotique.
La perversion : une âme perverse.
Il faut devenir malade pour devenir un homme.
Seule la maladie mentale rend possible l’homme.
L’idiot, c’est celui qui a été libéré de lui-même par l’épreuve des trois maladies mentales.
C’est parce qu’il a consenti à devenir névrosé, pervers et psychotique qu’il est parvenu à devenir un homme.
Il est passé de l’autre côté du miroir et a ainsi eu la révélation de son autre autrement dit de lui-même.
                        moi                  +           autre               ->                  moi véritable
Ce cheminement humain, le poète va le faire parcourir aux objets pour faire que les objets accèdent eux-mêmes à leur âme et qu’ainsi le monde puisse se faire monde c’est-à-dire accéder à lui-même.
C’est là tout le travail du poète.
Le poète, c’est celui qui parce qu’il est parvenu à se doter d’une âme, est en mesure de donner une âme aux choses du monde et donc en mesure de faire que le monde se fasse monde.
Seul le poète peut en effet doter l’objet d’un corps et d’une langue puisqu’il est le seul à être en mesure de penser son corps dans sa langue et sa langue dans son corps.​​​​​​​
La formule générale de l’idiotie vaut pour l’homme et par l’homme pour tous les objets du monde c’est-à-dire pour le monde lui-même.
C’est l’idiotie qui permet de penser le concept et le concept du concept puisque le concept du concept ça n’est jamais que le concept à la lumière de l’idiotie c’est-à-dire dans une caverne de Platon où l’on cherche non pas l’idée du bien, du vrai et du beau mais l’idée du laid, du faux et du mauvais c’est-à-dire où l’on cherche à voir les choses à la lumière de l’idée de l’idiot.
Ce qui revient en fait à chercher à s’enfoncer à l’intérieur du miroir pour se saisir de l’image du concept puisque cette image c’est bien plus qu’une image : c’est que c’est le concept lui-même qui est l’image de cette image et cela c’est l’idiotie qui nous permet de le saisir.



LE JEU DE L’IDIOTIE
Il s’agit d’un jeu informatique que j’ai fait réalisé. Un informaticien  s’est chargé de la programmation et Arnaud Desvignes a composé une musique exprès pour ce jeu. Il s’agit avec ce jeu d’amener le joueur à faire l’expérience de l’idiotie. À ressentir donc sa propre langue.
Principe
On fait tourner la langue. D’un mot à un autre.
On cherche le mot idiot c’est-à-dire le mot qui nous permettra de sortir de la langue.
On finit bien par découvrir le mot idiot.
On découvre en effet que le mot idiot, c’est le mot dont on fait l’expérience lorsqu’on cherche à sortir de la langue et justement parce qu’il est le mot qu’il faut essayer de trouver.
Il est impossible de trouver le mot idiot et c’est pour cette raison même qu’il nous est donné de le trouver.
On nous délivre à la fin une partition plastique.
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